Quand on aime un étranger en France, il est difficile de vivre cet amour avec tranquillité.
Dans mon cas, avant notre mariage, mon amour dût partir 2 fois du territoire français avant de revenir pour que l’on poursuive notre idylle.
La première fois fut difficile car nous n’étions pas ensembles lorsqu’il repartit au Brésil. La seconde fois, nous décidâmes de concert que nous tournerions cette nécessité à notre avantage en partant à la rencontre de mon père.
Dan avait une date butoir pour sortir du pays, moi, j’étais en contrat de travail, ma date butoir en était la fin.
Dan dut partir avant moi...
Ainsi, je téléphonais à mon père, qui pour la énième fois demandait à ce que nous lui envoyions des photos de moi et ma sœur, et je lui dis:
«Écoute, je ne vais pas t’envoyer ces photos...
Je vais venir te voir à la place.»
Il n’est pas difficile d’imaginer combien c’était extraordinaire pour lui. Après toutes ces années à espérer nous voir, ne serait-ce qu’en photos, il allait pouvoir me toucher, me serrer dans ses bras! Il me raconta plus tard qu’il fit la fête tout seul, car la maison était vide ce soir-là, il cria sa joie à la nature, au ciel et certainement à Dieu!
Heureux, il était heureux!
Mais je lui dis aussi:
«Comme je travaille, c’est celui que j’aime qui va venir en premier, je le suivrais de peu, au début du mois d’octobre.» Et du bonheur, il passa à l’affolement : « Mais je ne le connais pas ! ».
Et c’est ainsi que Dan partit le premier, ambassadeur par nécessité, explorateur d’une nouvelle contrée.